En analysant des prélèvements de ce baume par résonance paramagnétique électronique (RPE) sur différentes momies d’âges allant de la Basse époque à la période Ptolémaïque (7ème siècle AvJC à 30 AvJC), des chercheurs de l’équipe PCMTH ont détecté la présence de composés qui ne peuvent provenir que de la dégradation du bitume au cours du processus naturel de momification. Travail d’analyse délicat car ces composés donnent des signatures spectroscopiques proches de celles observées pour les bitumes non dégradés.
L’équipe a ensuite observé que ces produits de dégradation étaient absents du baume prélevé sur une momie du « Château-musée » de Boulogne sur Mer, et que celui-ci présentait des caractéristiques très semblables à celles du bitume que l’on trouve toujours actuellement en Judée. Résultat qui indique par ailleurs que cette momie a probablement subi une restauration avant son acquisition par le musée au début du 19ème siècle. Ces résultats sont publiés dans la revue Analytical Chemistry.
Référence
Charles E. Dutoit, Laurent Binet, Hitomi Jujii, Agnès Lattuati-Derieux, & Didier Gourier. Non-destructive analysis of mummification balms in Ancient Egypt, based on EPR of vanadyl and organic radical markers of bitumen. Anal. Chem. – Novembre 2020 https://doi.org/10.1021/acs.analchem.0c03116
Contact : Didier Gourier, Institut de recherche de chimie de Paris,